jeudi 4 novembre 2021 de 14h30 à 16h30

Centre de colloques du Campus Condorcet
salle 50
Place du Front populaire
Aubervilliers

Évènement gratuit, réservation obligatoire : https://tinyurl.com/syrie-nouvelle-ere-des-images


Le CCMO vous convie à une rencontre autour de l’ouvrage collectif dirigé par Cécile Boëx et Agnès Devictor, Syrie, une nouvelle ère des images. De la révolte au conflit transnational, paru chez CNRS Éditions en mai 2021.

Ce séminaire se tiendra en présence de Cécile Boëx et Agnès Devictor, et aura pour discutant Stéphane Audoin-Rouzeau.


Cécile Boëx est maîtresse de conférences à l’École des Hautes Études en Sciences sociales (EHESS) et membre du Centre d’études en sciences sociales du religieux (Césor). Ses recherches portent sur les liens entre les images et le politique au Moyen-Orient, plus particulièrement en Syrie. Depuis la révolte de 2011, elle étudie les pratiques et les usages de la vidéo par des protestataires ordinaires, des activistes et des groupes armés. Croisant les sciences politiques et l’anthropologie audiovisuelle, elle explore les différentes grammaires de ces vidéos au fil de l’évolution du conflit, notamment l’émergence de nouvelles formes protestataires, de commémoration et de pratiques combattantes de l’image dans un contexte de violence extrême.

Agnès Devictor est maîtresse de conférences HDR à l’Ecole d’Histoire de l’art et d’archéologie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et membre du laboratoire Histoire culturelle et sociale de l’Art. Historienne du cinéma, ses principales recherches portent sur le cinéma iranien et sur les films de guerre tournés pendant des guerres – en Iran et en Afghanistan, par des Iraniens et des Afghans – et le devenir archive de ces films. Curatrice de nombreuses programmations de films iraniens en France et à l’étranger depuis 1995, elle a été la conseillère scientifique de l’exposition Kharmohra, l’Afghanistan au risque de l’art, Mucem, 2019-2020.

Stéphane Audoin-Rouzeau est directeur d’études à l’EHESS et directeur du Centre d’Etudes Sociologiques et Politiques Raymond Aron (CESPRA). Ses recherches portent sur la Première Guerre mondiale en se centrant sur les objets de guerre, dans une perspective nettement anthropologique. Parallèlement, ses recherches se sont orientées en direction d’une anthropologie du combat dans la guerre moderne, ainsi que sur la question du génocide des Tutsi au Rwanda (1994) à partir de deux terrains effectués sur place en 2008 et 2009 : de ce travail, il a tiré plusieurs articles et la direction d’un numéro de la revue Esprit paru en 2010. Enfin, dans le cadre de son séminaire principal à l’EHESS, son travail s’est orienté plus particulièrement sur la question du « corps guerrier » dans la conflictualité contemporaine.

Présentation de l’éditeur :

Depuis 2011, la révolte et le conflit en Syrie ont généré une masse considérable d’images produites par des manifestants, des activistes et des combattants. Disséminées sur Internet ou dans des cartes mémoires de téléphones portables, elles rendent compte de manières de documenter, de raconter et de vivre la protestation, l’engagement, la guerre et la violence extrême. Cet ouvrage explore ce vaste territoire d’images et de sons pour éclairer d’un nouveau jour ce conflit, ses acteurs, ses temporalités et les imaginaires qui s’y déploient. À partir d’enquêtes numériques mais aussi d’entretiens auprès de ceux qui ont filmé, il s’agit de saisir les multiples formes d’expression de la révolte et son basculement dans une guerre dont les enjeux dépassent les frontières syriennes. Au plus près de la fabrique, des usages et des grammaires de productions audiovisuelles issues de différents espaces du conflit, l’objectif est également de comprendre comment elles coexistent et s’affrontent.


Un commentaire sur « Syrie, une nouvelle ère des images »

  1. Verra-t-on les images de la rencontre entre les présidents Sarkozy et Assad à propos des projets des 2 tracés pour des gazoducs entre les méga-gisements du Golfe partagés entre Qatar et Iran et la Méditerranée, et des colères suscitées par l’affront à la dignité de la Syrie? Verra-t-on les images du Secrétaire d’état turc chargé de l’eau surpris en avril 2010 de se voir refuser ses cartes sur le site du projet du « barrage de l’amitié » envisagé par une communiqué commun turco-syrien d’avril 2009 sur l’Oronte en aval de Darkoush ? Ces 2 photos seules expliqueraient la genèse des soutiens illégaux de 3 pays occidentaux et des ploutocraties arabes à des rébellions armées en Syrie.

Laisser un commentaire